Dans ma tête, I'm from New York

En 2019, je venais de terminer ma licence LLCER Anglais, j’étais en train de me séparer d’un gars avec qui j’étais depuis mes 18 ans, et au lieu de faire ma rentrée en Master, je partais pour 3 semaines à New York.

C’était pas la première fois que j’y allais (brag), mais depuis j’y suis pas retournée. Ça date tellement que j’étais blonde à l’époque. C’était vraiment pas normal pour les gens autour de moi, que je parte en vacances à l’autre bout du monde pendant qu’eux commençaient déjà à réfléchir à leur sujet de mémoire à Paris 2.

Je me souviens que lorsque j’ai posté mes photos sur Instagram, une fille que je connaissais pas tant a commenté : “T'habites à Manhattan?”. Vraiment, c’était pas logique pour elle que je sois pas en CM à Paris à l’heure qu’il était.

Et vous vous dites sûrement “oui, bon ça va de se la jouer sur trois paragraphes là ?”. Et je répondrai : vous allez pouvoir me le rendre en postant des story à la plage tout l’été pendant que je vous écrirais des newsletters en terrasse à Paris. We’re even.

Je sais que dire “j’adore New York” c’est tout aussi original que dire “moi, j’peux pas parler avant mon café du matin”. Mais au-delà d’avoir apprécié mes séjours de touriste là-bas, j’suis un peu devenue une fan girl de la ville.

À chaque fois que j’y étais, mon truc préf c’était marcher dans la rue avec mes écouteurs, en essayant de pas regarder Google Map. Puis d’aller m’acheter un café, et faire genre que j’suis trop une New-Yorkaise en fait ! Si vous avez lu les anciennes newsletters, vous savez que marcher avec un café dans la rue c’est mon truc fav à faire en général. But it doesn’t taste the same in New York.

Je sais pas trop ce que j’y trouve de mieux qu’à Paris. En fait si je sais, c’est pas Paris. Y’a des américains certes, et ils peuvent être fatigants. Je crois que la plupart des artistes que j’admire le plus viennent tous de là-bas, et je me reconnais tellement dans leur création, que j’ai juste envie d’être une version française d’une New-Yorkaise.

J’ai toujours adoré explorer cette ville en solo. Une fois, j’y suis allée en plein mois d’août pour un mois de stage de danse avec d’autres français, et je trainais avec strictement personne du groupe. Je préférais faire comme si j’y vivais seule. J’allais m’acheter un breakfast burrito, que je mangeais sur un banc. Puis je prenais le métro (sans jamais me perdre) pour aller me balader à Central Park. J’allais chez Panda Express, ma passion. Chez Starbucks, beaucoup, parce que c’était 2019 et que je ne connaissais pas le goût du vrai café, seulement celui avec du sirop de caramel.

Je tapais la discut’ avec tous les serveurs, vendeurs, qui étaient trop fans de moi dès que je disais que je venais de Paris. Et c’était pas un cliché, ils me disaient vraiment “oui, oui croissant”.

J’étais clairement from New-York dans ma tête. C’est marrant, je regarde en arrière et je me dis que c’était clairement un des meilleurs voyages de ma vie. Pourtant, quand j’étais là-bas, j’avais l’impression d’être en pleine crise existentielle. Première vraie rupture, première fois de ma vie où les études étaient terminées et qu’on me disait pas exactement ce que je devais faire pour la suite.

Trop hâte d’y retourner, seulement pour me balader dans la rue avec mes écouteurs et un café. Je changerai pas mes habitudes. Enfin, si, je prendrai pas de Starbucks cette fois.